D'Anglet à Paris : le voyage solo de Cynthia
Cynthia est originaire du Pays Basque. Avec son accent chantant, elle nous a raconté son expérience sur La Scandibérique. 1400 kilomètres d’aventure, d’Anglet jusqu’à Paris. Challenge réussi ! Un périple plein de surprises et des souvenirs plein la tête…
Quelle expérience as-tu du voyage à vélo ?
En 2021, j’avais fait La Vélodyssée, sur près de 1000 km. A l’époque, c’était mon tout premier voyage à vélo : le virus m’a piqué ! C’est un formidable moyen de déconnecter, de mettre de côté les petits soucis du quotidien.
Pourquoi La Scandibérique ?
J’ai eu envie de retrouver ces douces sensations expérimentées il y a 2 ans, en parcourant cet été La Scandibérique, depuis Anglet, jusqu’à Paris. Je voulais découvrir une autre facette de la France : celle de l’intérieur, que je connaissais finalement assez mal. J’avais quelques appréhensions d’ailleurs. Pour moi, c’était à la fois une curiosité que je voulais assouvir en sortant des sentiers battus. Et c’était aussi un peu effrayant… J’avais peur de me sentir « enfermée », loin de mon océan, loin de la montagne. J’avais du mal à visualiser, j’imaginais que ça ne serait que des routes, loin de tout. Finalement, l’inconnu a du bon et quelle belle surprise ! Des lacs, des champs, des forêts, des petits villages : c’est super varié ! L’itinéraire est bien réalisé : je m’y suis sentie en sécurité.
Est-ce que tu as des anecdotes à raconter ?
A Mont de Marsan, j’ai choisi un hôtel qui n’avait pas tant l’habitude d'accueillir des voyageurs à vélo. Ils ont tenu à ce que je me sente à l’aise et que mon vélo soit en sécurité. L’agent de l’accueil m’a aidé à passer toutes les portes pour mettre le vélo dans ma chambre. Mon vélo était un peu sale donc c’était un moment très drôle, je ne m’attendais pas à un tel accueil. Ça m’est arrivé également dans une chambre d’hôte. J’étais leur première voyageuse à vélo : j’ai eu un traitement de reine ! Ils m’ont proposé de manger avec eux pour un moment convivial. J’ai beaucoup apprécié ces petits moments hors du temps où je pouvais partager.
Qu’est-ce que tu as ressenti pendant le voyage ?
Au moment de débuter le voyage, j’étais à la fois impatiente et nerveuse. Au fil des kilomètres, je me suis sentie comme une enfant qui découvre la neige pour la première fois ! Physiquement, je ne vais pas mentir, il est arrivé que ce soit difficile, avec la chaleur ou la pluie… je me suis parfois demandé pourquoi je m’étais lancé un tel défi ! Mais finalement, ce que j’ai ressorti de tout ça, c’est un sentiment de fierté immense. J’ai réussi à le faire, je suis allée jusqu’à Paris !
Le mot de la fin ?
J’ai rencontré plusieurs personnes qui m’ont dit « C’est incroyable, tu n’as pas peur de faire un tel voyage ! ». C’est tout l’inverse, j’étais morte de trouille de partir… mais j’avais bien plus peur de me priver d’une expérience incroyable ! Tout le monde peut être capable et j’encourage tous ceux qui en ont l’envie à se lancer.
J’aimerai que les gens comprennent que tout le monde peut le faire. C’est accessible à tout le monde : il faut y aller avec la peur et en faire une force ! La peur sera toujours là : on a peur, on y réfléchit... et on y va quand même !